Επιδημία (epidemia) : Comme une épidémie, contagieuse, communicative... C'est ainsi que je veux partager avec vous mes réflexions du moment sur des sujets variés (actualité, humeur, etc.) N'hésitez pas à vous exprimer à votre tour : un blog est surtout vivant par les commentaires de ses visiteurs. Merci d'avance !

mercredi 30 janvier 2008

Les joies des Habitations à Loyer Modéré




Voilà plusieurs jours que ce projet de blog me trottait dans la tête.
Besoin de râler et de partager ma mauvaise humeur au sujet des déplorables conditions dans lesquelles vivent tant de locataires de logements sociaux en France (et sans doute aussi ailleurs de par le monde).

Oui, bien sûr, de quoi nous plaignons-nous : nous avons un logement, même s'il ne ressemble nullement à un fantastique palace où se prélassent tant de célébrités plus nanties ! Quand on songe ne serait-ce qu'un instant à tous les sans-abri : tous ces humains dans notre pays (soi-disant civilisé) qui n'a pas de solution acceptable pour offrir un toit décent aux blessés de la vie, tant de gens qui galèrent, qui n'ont plus de quoi se nourrir ou se loger, et qui souvent même ont un travail mais pas de logement...

Mais mon propos d'aujourd'hui concerne donc les locataires de logements sociaux, ce qu'on nommait il y a quelques années encore des H.L.M. (Habitations à Loyer Modéré, mais comme le dit si bien Jamel Debbouzze c'est surtout pour des Habitants Logés Misérablement...). Maintenant les sociétés qui gèrent ces logements sociaux se sont la plupart du temps rebaptisées "Habitat ceci" ou "Résidences cela"... prenant de beaux noms ou sigles qui doivent faire bonne impression pour les locataires un peu plus aisés qui louent ou accèdent à la propriété d'habitations un peu plus "haut de gamme" gérées par les mêmes sociétés.
Un logement à deux vitesses géré par les mêmes bailleurs, voilà ce qu'est l'habitat social de nos jours. Aux familles moyennement aisées les beaux logements neufs confortables dans de petites résidences agréables de quartiers "tranquilles" (ces logements-là ne sont pas dans des "quartiers chauds" ou des "banlieues où ça craint"). Par contre, pour les familles aux revenus plus modestes, SMICards, RMIstes, chômeurs... les logements attribués le sont dans les grandes tours ou barrettes des banlieues qui ne sont pas forcément des "zones de non-droit" ou des "quartiers haut-les-mains" comme certains démagogues voudraient nous le faire croire.
Un confort à deux vitesses, des services "à la tête du client"... Croyez-vous que cela soit juste ?

Dans les quartiers les plus défavorisés, la saleté vient entre autres du manque d'entretien par les bailleurs sociaux : espaces verts laissés à l'abandon, réparations et entretien divers effectués avec bien moins d'empressement et de constance que dans les quartiers résidentiels plus aisés.

En vrac, citons :

- les cafards qui pullulent dans les appartements, les désinsectisations trop peu fréquentes, trop inefficaces et faites avec souvent trop peu de sérieux par les employés des sociétés affectées à cette tâches, bien que leurs services soient facturés au prix forts aux locataires.

- les ascenseurs d'un autre âge : la plupart datent une trentaine d'années et ne supportent plus le poids des âges et d'un usage constant : ils sont en panne la plupart du temps, ou sont mal entretenus ; malgré une nouvelle léglisation qui se prétend sévères, il y a encore énormément d'ascenseurs dangereux et pas mis aux normes - combien d'accidents mortels faudra-t-il encore pour que cela change ?

- les pannes de chauffage ou d'eau chaude, à répétition, qui surviennent généralement la nuit, ou le week-end, principalement quand il fait froid - et le service d'astreinte qui est pafrois injoignable ou ne se dépêche pas particulièrement pour intervenir ; dans le même ordre d'idée, les coupures subites d'eau sans prévenir pour travaux ou causées par des ruptures de canalisation (très pratique de se rincer les cheveux pendant un shampooing colorant, quand subitement il n'y a plus d'eau du tout !)

...


Voilà, c'était ce que j'avais à dire pour aujourd'hui !

Et maintenant : à vous la parole, chers amis blogueurs...