Επιδημία (epidemia) : Comme une épidémie, contagieuse, communicative... C'est ainsi que je veux partager avec vous mes réflexions du moment sur des sujets variés (actualité, humeur, etc.) N'hésitez pas à vous exprimer à votre tour : un blog est surtout vivant par les commentaires de ses visiteurs. Merci d'avance !

vendredi 11 novembre 2011

Punitions illégales

Amis lecteurs de mon blog Επιδημία ! Pour une fois je me permets de reproduire ci-dessous un article lu sur le blog d'une de mes amies blogueuses (je vous recommande aussi de visiter son blog, très intéressant, en suivant ce lien : Punitions illégales ).


Sans vouloir discuter du bien fondé de certaines sanctions lorsqu'elles sont méritées, méditées et appliquées avec sagesse et modération, il est cependant important en tant que parents de rester vigilants et de savoir réagir lorsque les sanctions sont disproportionnées par rapport à la "faute" qu'elles sont sensées punir : les éducateurs (aussi bien le parent que l'enseignant) ne seront que mieux respectés par l'enfant s'ils sont crédibles et justes.


Il existe des lois, des règlements ; sachons les faire appliquer de la même manière par tous et pour tous.


Clementia






Amis lecteurs, il ne faut pas accepter que vos enfants s'acquittent de n'importe quelle punition. 

Vous avez peut-être récemment entendu parler aux informations des punitions illégales, telles le 0 pour sanctionner un comportement et non un travail, les lignes à copier et les punitions collectives. 

J'avais écouté ce reportage d'une oreille distraite, mais comme tout récemment mon petit Max a été concerné, j'ai bien dû me pencher sur la question de plus près. Voilà les faits : 

Mercredi dernier, Max avait une définition à apprendre par coeur : "Les connecteurs logiques permettent de relier les idées d'un texte par un lien logique. Ils organisent le texte pour marquer les étapes d'un raisonnement, d'une explication ou d'une argumentation." Cela lui a pris une bonne heure car le stress le rend moins performant, mais mercredi soir, il connaissait ces deux phrases par coeur. Il les avait même enregistrées pour les réécouter à loisir. 

Jeudi en classe malheureusement Max a ressorti la quasi-totalité de la définition sauf le mot "argumentation" dont il ne parvenait plus à se souvenir. Les quelques élèves dans son cas ont écopé du pensum suivant : recopier ces deux phrases mille fois pour mardi prochain. 

Si on fait le calcul, compte tenu que la définition comporte environ 4 lignes, cela donne 4000 lignes, soit un cahier de 96 pages et le tiers d'un second rempli de lignes !

En réalité, une telle punition est illégale, comme en témoigne le BO spécial n° 8 du 13 juillet 2000, qui lui reprend les dispositions d'un arrêté ministériel de 1890. Les lignes à copier sont dont illégales depuis plus de 120 ans. Le texte peut être consulté ici : 

On y lit notamment à la fin de l'article 2.2 de la partie intitulée ORGANISATION DES PROCÉDURES DISCIPLINAIRES DANS LES COLLÈGES, LES LYCÉES ET LES ÉTABLISSEMENTS RÉGIONAUX D'ENSEIGNEMENT ADAPTÉ : "Il convient également de distinguer soigneusement les punitions relatives au comportement des élèves de l'évaluation de leur travail personnel. Ainsi n'est-il pas permis de baisser la note d'un devoir en raison du comportement d'un élève ou d'une absence injustifiée. Les lignes et les zéros doivent également être proscrits." 

Et personnellement, j'ai particulièrement aimé le 5ème § du préambule : "Le respect des principes généraux du droit permet de conforter les pratiques démocratiques dans la mise en œuvre des sanctions et des punitions dans les établissements scolaires. Il permet d'éviter également, chez les élèves et parfois dans les familles, l'incompréhension et le sentiment d'injustice qui contribuent à fragiliser la notion même d'autorité, comme sa légitimité, et peuvent en conséquence générer des manifestations de violence."

Par ailleurs, si on relit bien la première des deux phrases que les élèves ont dû mémoriser, elle comporte le mot "relier" et le mot "lien". Je pourrais donc menacer cette professeure (de français !) de demander à M. le Principal et Mme la Rectrice d'Académie si on peut lui faire recopier mille fois "Une phrase correcte ne comporte pas deux mots de la même famille. Par conséquent, dans mon cours, le verbe articuler aurait dû être substitué au verbe relier." ou quelque autre vérité dans ce genre. Et ce n'est pas la moins grave des erreurs que j'ai relevées dans son cours. Bref, elle ferait bien de faire montre d'un peu d'humilité si elle ne veut pas que l'Abbounette s'énerve. 

Au risque de paraître sévère, je vous confie qu'une telle punition me fait penser à l'expression d'une pulsion sadique, d'une déviation sexuelle comme je suppose que c'est le cas pour tous les auteurs de harcèlement moral au travail ou ailleurs. 

De toute façon, Max ne fera pas la punition, son père et moi ayant préparé un courrier à l'attention de la professeure, qu'il lui remettra mardi. 

Je suis désolée de ce que cet article comporte plusieurs formats d'écriture, dus au fait que, par commodité, j'y ai reproduit l'extrait d'un mail envoyé ce matin à une amie. 

mercredi 9 novembre 2011

Bonne nouvelle : mon livre "Instants d'éternité" est paru !


"Instants d'Eternité" de Clementia Garayt, mon deuxième recueil de poésies, est paru chez Auxilivre ! 




Vous pouvez vous le procurer sur Internet (et même demander que j'ajoute une dédicace dans l'exemplaire que vous achèterez) : 


http://auxilivre.fr/instantsdeternit/index.html




Mes livres "Une histoire d'amour de Clementia" et "Instants d'Eternité" sont aussi en vente :
- au rayon littérature de l'Espace Culturel Leclerc d'Issenheim (68500)
- au SuperU de Wittelsheim (68310)


Et encore une bonne nouvelle, pour mes fans :


Après ma participation au 6ème Salon du Livre des Auteurs et Artistes d'Alsace à Sélestat les 5 et 6 Novembre 2011


je dédicacerai mes livres au
22ème Salon du Livre de Colmar (les 26 et 27 novembre 2011) - Parc des Expositions, 68000 Colmar) (vous me trouverez au stand de l'association Auxilivre)  





dimanche 31 juillet 2011

Ma visite de la Chapelle Notre-Dame du Haut à Ronchamp


J'en rêvais depuis longtemps : aller visiter la chapelle construite par Le Corbusier à Ronchamp. Et lundi passé j'ai enfin réalisé mon souhait.


Mes impressions ? Voilà : Déçue ("Eh bien, voilà, tu y es enfin... Mais ce n'est "que" ça ?"...).  


Bon, déjà il faut payer 5 € pour visiter la chapelle est le terrain alentour... Admettons : il faut bien contribuer à l'entretien de l'édifice, surtout que la chapelle aurait bien besoin d'une nouvelle couche de crépi extérieur...



Mais la boutique où se trouve la caisse à l'entrée du site me fait aussi penser au côté "marchands du temple" : cartes postales (les photos sont interdites à l'intérieur de la chapelle), guides et autres livres touristiques, bijoux religieux, statuettes de saints, photophores, etc. Bref : les multiples babioles qui tiennent autant du piège à touristes que de la vente de grigris teintés autant de pseudo-religiosité que de superstitions... Jésus chassant les marchands du temple n'avait-il pas dit il y a presque 2000 ans : "Vous avez fait de la maison de mon Père un repaire de brigands"... 




Ensuite, visite de l'intérieur : sur les photos du guide touristique et les cartes postales, l'intérieur est la plupart du temps bien éclairé, lumineux, et on peut apprécier aussi les "vitraux" à contre-jour. Nous avons visité Notre-Dame du Haut à 16h un beau jour de juillet ensoleillé et chaud, et l'intérieur de la chapelle était plongé dans une semi-obscurité couleur de béton et de ciment... Tristesse, froideur, impersonnalité, et un grand "vide" me rappelant la phrase de Victor Hugo "L'homme naît avec dans le coeur un vide qui a la forme de Dieu".



Pour moi, toute la force de cet édifice semblait reposer sur les fragiles épaules de la religieuse en prière, la seule personne qui se trouvait dans les bancs dans une attitude respectueuse et priante. Nous avions vu cette soeur de l'ordre des Clarisses monter à la chapelle, et j'avais été impressionnée par sa démarche de personne âgée au dos très voûté, comme prosterné en une perpétuelle adoration. Sans la présence priante de cette religieuse, cela aurait été comme si la chapelle n'avait pas eu de coeur, mais cette oraison donnait une âme à l'édifice, une raison d'être à cet endroit.


Le travail de Le Corbusier est certes empreint de symbolisme, et quand on prend le temps d'écouter ou de "lire" le lieu on peut y percevoir un message d'universelle fraternité, de pacifisme et d'humanisme. Mais quel dommage que cet endroit ne soit pas aussi "vivant", comment dire... animé de richesses spirituelles visibles...  En d'autres lieux de prière ou d'adoration on peut aisément ressentir une ambiance, une tonalité, une vibration, qui ici sont tellement moins palpables... 


J'espère que cet endroit plaît aux nombreux touristes qui le visitent, mais pour ma part je le répète : j'ai été déçue. Peut-être avais-je attendu de trop longues années avant d'y venir, j'avais sans doute trop rêvé sur cet endroit réputé, je l'avais sans doute trop idéalisé !


Pourquoi chercher ailleurs ce que nous pouvons porter en nous... L'Ecriture ne nous dit-elle pas que nous sommes "le temple de Dieu, le tabernacle vivant du Seigneur"...






Alors voilà : "J'ai voulu voir Ronchamp... et on a vu Ronchamp..." (pardon au grand Jacques Brel pour avoir ainsi pastiché ses mots de la chanson Vesoul, mais je crois qu'il m'aurait comprise...).

dimanche 15 mai 2011

Eurovision 2011 : Amaury Vassili est quand même le meilleur


L'Eurovision, c'est une sorte de truc commercial destiné plus ou moins à désigner un "succès pour l'été", une chanson pour danser, faire la fête, draguer dessus, etc. 

Dans cet ordre d'idées, comment Amaury Vassili , son style et sa chanson auraient-ils pu être diffusés dans les bals ou les discothèques ? Il chante très bien, trop bien pour un concours de variétés. Sélectionner Amaury Vassili pour l'Eurovision, c'était en quelque sorte offrir la perle rare aux cochons...



Amaury Vassili mérite une grande carrière, à la mesure de son talent : je suis persuadée qu'on se souviendra longtemps de lui comme de Caruso ou de Pavarotti, dont il suit avec mérite les traces. 

Par contre, qui se souviendra de la chanson de l'Azerbaïdjan dans quelques mois ou quelques années ? La chansonnette de l'Azerbaïdjan et ses interprètes devraient sans doute sombrer bien vite dans l'oubli, comme avant eux beaucoup de vainqueurs de l'Eurovision ! 


Bravo Amaury, tu étais le meilleur. Mais ce minable concours de l'Eurovision assaisonné de mercantilisme et de géopolitique n'est pas à la mesure de ton talent. Je crois en toi, et je suis persuadée que tu auras une très grande carrière internationale.




mardi 1 février 2011

Scandaleux : Comment rater l'éducation d'un enfant, en lui faisant porter un vêtement humiliant...



La semaine passée, alors que je musardais au rayon "vêtements enfant" du supermarché où je vais le plus souvent faire mes courses, j'ai été particulièrement choquée par un sweat-shirt qui fait partie d'une nouvelle collection de vêtements pour enfants décorée de personnages de la série "Les Bonshommes et les Dames".
En effet, si plusieurs autres vêtements de la gamme représentent des personnages qui me semblent plus anodins, tel Monsieur Costaud dont l'aspect carré donne une impression d'heureuse stabilité, ou même Monsieur Malchance dont le bandage autour de la tête ne cache pas son sourire, il n'en est pas de même pour ce pauvre Monsieur Mal Elevé qui en plus d'un air renfrogné sous ses oreilles cachées par des écouteurs le renfermant dans sa solitude porte en commentaire "Je n'écoute pas"... 
Si ce pauvre Monsieur mal Elevé vous fait sourire, je peux vous assurer qu'il n'en est pas de même pour moi. En effet, je trouve ce sweat-shirt encore plus humiliant et anti-éducatif que tous les bonnets d'ânes dont on affublait les mauvais élèves au temps de nos grands-parents (ou même de nos arrière grands-parents, maintenant...). J'imagine déjà les moqueries des camarades d'école (du moins, les camarades d'école qui savent lire...), ou plus grave encore les remarques du personnel enseignant qui croiraient spirituel de relever que la phrase du sweat-shirt dit la vérité pour l'enfant qui le porte... 
L'humiliation a-t-elle une valeur éducative ? Selon moi il n'en est rien, je pense même que c'est tout le contraire : si on ne fait pas l'effort de comprendre l'enfant et si on ne cherche pas à connaître les vraies raisons qui l'empêchent de suivre les règles de vie en société et d'adopter le comportement d'un "bon" élève qui s'applique dans son travail afin de progresser, si on l'humilie plutôt que de l'aider de manière positive et constructif en le félicitant lorsqu'il fait des efforts aussi minimes soient-ils, l'enfant (l'adulte ensuite) s'empêtrera dans ce rôle de cancer ou d'élément perturbateur qu'on lui attribue, et il sera pour lui de plus en plus difficile de se débarrasser de cette étiquette négative que les adultes lui auront collée dessus.
Ce sweat-shirt me rappelle aussi un autre vêtement du même genre, qu'une grand-mère avait offert à un petit-enfant de mon entourage il y a de cela un peu moins d'une trentaine d'années. Ce petit garçon qui avait du mal à apprendre ses tables de multiplications avait reçu un tee-shirt sur lequel des personnages de la bande dessinée Charlie Brown se faisaient face, l'un des personnages apostrophant un autre avec une bulle dans laquelle était écrit "Incapable !"(voir photo ci-dessous)


Etait-ce une façon de donner toutes ses chances dans la vie, à ce petit garçon, que de coller sur lui cette étiquette tellement humiliante ? N'aurait-il pas plutôt fallu l'encourager, par exemple en le complimentant pour se dessins pleins de créativité et d'application, ainsi l'enfant aurait sans doute retrouvé sa confiance en lui et dans les adultes, ce qui l'aurait motivé pour apprendre avec un peu plus d'entrain les matières qui lui semblaient plus rébarbatives, comme les tables de multiplications et autres subtilités mathématiques...

S'il vous plaît : n'achetez pas pour un enfant de vêtement qui pourrait le ridiculiser, ou qui en raison d'une phrase négative influencerait son comportement et par là même son avenir.